vendredi 31 juillet 2009

Devinettes Grand- Singe.

Jeu pour l'été.
Saurez vous reconnaître ces titres de romans?


Lul-tar-bur tand-goro. (un roman de Vian)
Dan yo. (un roman de Queneau)
Rem tand-utor (un roman américain)
Dan jar. (un film de Godard).

Réponses en commentaire, à ne pas lire si vous cherchez un peu.

99 notes préparatoires à l'acte de lire (Ande)



1- Il signifie au figuré : pénétrer quelque chose d’obscur ou de caché.
2- On lit parfois pour s’instruire … souvent pour s’amuser.
3- On peut aussi lire la musique.
4- Comprend-on toujours ce qu’on lit ?
5- Suivre des yeux ce qui est imprimé n’est pas toujours lire !
6- On n’est souvent pas assez critique face à ce qu’on lit.
7- Pour lire le bonheur dans les yeux de quelqu’un, faut-il en avoir appris l’alphabet ?
8- Bouquiner sur la plage, à l’abri d’un parasol : le rêve.
9- Lire c’est prendre le pouvoir !
10- Se relire est une activité nécessaire mais non suffisante, encore faut-il avoir écrit quelque chose d’intéressant.
11- On ne dit plus : « que nous eussions lu », c’est dommage !
12- Etymologie du mot lecture : Latin : lectura, de lectum, supin de legere, lire.
13- « ça se laisse lire ! » veut souvent dire que ce n’est pas palpitant.
14- Que signifie au juste : « lire à livre ouvert » ?
15- « Il va falloir qu’un jour je me décide à lire les livres que, depuis trente ans, je conseille à mes amis de lire » (Sacha Guitry)
16-Sam Savage a écrit : « Autobiographie d’un grignoteur de livres », j’aime bien le titre !
17- Lire c’est laisser la porte ouverte à l’imagination.
18- Verbe lire : du latin legō : « lire », « rassembler ».
19- On peut lire une langue sans la parler.
20- « Moins les yeux ont de la peine à lire un ouvrage, plus l’esprit à de liberté à en juger » (Pellisson)
21- Une voyante analphabète peut lire dans les lignes de la main, imposture ou supercherie ?
22- On n’a pas besoin de savoir lire pour bien réciter.
23- Lire entre les lignes, est-ce toujours lire ?
24- « lisez … » se met dans les errata pour indiquer ce qu’il faut lire en place de ce qui est fautif.
25- La lecture peut être une activité dangereuse.
26- La lecture des différents tomes d'Harry Potter est-elle indispensable ?
27- Le lecteur est-il en partie l’auteur du livre qu’il lit ?
28- « Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe » disait Jules Renard.
29- Quand j’écris, j’écris pour moi ou pour être lu par les autres ?
30- Moi je trouve que les pratiques de lecture se diversifient.
31- Je lis, tu lis, elle lit, nous lisons, vous lisez, elles lisent !
32- Il faut savoir lire vite pour pouvoir lire tous les sous-titres de « Wathever Works » de Woody Allen, quand on ne connaît pas l’anglais !
33- Lire ou ne pas lire, là est la question.
34- Un « rétrolecteur » pourrait être celui qui lit le journal en commençant systématiquement par la fin. Ainsi, il lirait à « rebrousse-page ».
35- Cioran disait : « La poésie a, comme la vie, l'excuse de ne rien prouver. », la lecture d’un roman voudrait-elle prouver quelque chose ?
36- Je suis incapable de savoir combien de livres j’ai lu dans ma vie.
37- Ne pas confondre « lire » et « lyre ».
38- Quand je regarde mon jeu de tarot, je n’y lis pas une rencontre, un grand bonheur ou la mort !
39- « Je lis dans vos regards la douleur qui vous presse » (Racine)
40- Lire en diagonale, est-ce toujours lire ?
41- feuilleter, parcourir, interpréter
42- On peut lire un roman, un billet, une lettre, une dépêche mais aussi la Messe.
43- Et la lecture rapide alors ?
44- Je n’arriverai jamais à lire dans les yeux la perfidie de quelqu’un, suis-je trop naïve ?
45- « La chair est triste, hélas ! Et j'ai lu tous les livres. » Ce n’est pas une raison valable pour vouloir fuir !
46- On parle de lecture automatisée, les ordinateurs savent donc lire !
47- Peut-on choisir les lecteurs de nos écrits ?
48- On lit aussi pour s’informer !
49- Louis Braille, les aveugles te remercient !
50- « Un classique est un livre que tout le monde veut avoir lu, et que personne ne veut lire » (Mark Twain)
51- Mais prononcer à haute voix ce qui est écrit, avec l’intonation voulue, c’est lire !
52- Avaler un livre, ça doit être proprement indigeste !
53- Je ne sais plus qui a dit : « Un livre est un outil de liberté », ça dépend de ce qu’on lit !
54- Lire « Le Canard Enchaîné » devrait être obligatoire !
55- 1933 : le pouvoir national-socialiste s'en prend aux représentants de la vie culturelle et scientifique. Des étudiants nazis livrent aux flammes les ouvrages considérés comme "déviants" par rapport à l’idéologie aryenne et la tradition allemande.
56- « D’où vient ce noir chagrin qu’on lit sur son visage ? »(Boileau)
57- Se cassé les dents sur un livre … ça doit faire très mal !
58- Comment fait le manchot pour tenir son livre ?
59- Je lisais, tu lisais, elle lisait, nous lisions, vous lisiez, ils lisaient
60- Beaucoup de gens passent désormais plus de temps à lire en ligne qu’à lire sur papier.
61- Ces « 99 notes préparatoires à l'acte de lire » ont-elles été écrites pour être lues ?
62- Le format de fichier liste de lecture contient les 6 articles suivants :
* , A , M , P , W , X .
63- La destruction des manuscrits de Tolstoï par la censure tsariste prouve bien que la lecture peut déranger.
64- Il paraît que « le petit livre rouge » de Mao et « la Bible » sont les deux livres les plus vendus au monde, que doit-on penser de la lecture après un tel constat ?
65- « J'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot... » disait Balzac … Il faut juste faire attention de ne pas chavirer !
66- Les lettres anonymes ont cet avantage que l’on n’est pas obligé d’y répondre et donc de ce fait, pas obligé de les lire non plus !
67- Pour les sourds l’apprentissage de la lecture labiale est indispensable.
68- Quand on parcourt un livre, est-ce que le chemin est aisé ?
69- Les rapports insistent sur une baisse régulière de la fréquentation et de la quantité de lecture des jeunes.
70- Anonner, déchiffrer, décoder, décrypter
71- Mallarmé, l’hiver, quand sa torpeur le lassait, se plongeait avec délices dans Les Fleurs du Mal.
72- « C’est un livre que l’on peut lire les yeux fermés » ! Peut-on vraiment lire les yeux fermés si l’on n’est pas aveugle ?
73- Je viens de lire quelque chose qui m’a fait beaucoup rire : « quand il est converti, un cannibale, le vendredi, ne mange que des pêcheurs », je sais, ce n’est pas très intelligent.
74- Le prix unique du livre a sauvé les librairies indépendantes, cela dit, le livre reste cher.
75- Hervé Le Tellier a écrit : « Je pense que j’ai lu quelque part que la vie est comme une branche d’arbre … » Hervé, il ne faut pas croire tout ce qu’on lit !
76- Ne surtout pas oublier le contexte quand on cite un texte con.
77- « Le Livre noir du colonialisme » écrit par Marc Ferro en 2003 est un livre que j’ai voulu lire sans avoir encore pris le temps de le faire.
78- Quand je lis « Gala », est-ce de l’information ou du lavage de cerveau ?
79- Cette expression "lire des doigts" me semble totalement ridicule !
80- Que signifie lire à l’ère du numérique ?
81- Si on lit d’un texte un mot sur deux, peut-on encore en appréhender toutes les subtilités ?
82- Ce qui est intéressant quand on devient amnésique, c’est que l’on peut relire certains livres avec la joie de la découverte. C’est probablement d’ailleurs le seul intérêt.
83- Avec l’âge les myopes enlèvent leurs lunettes pour lire quand les autres en mettent.
84- Je ne pense pas que tous les éditeurs soient de grands lecteurs.
85- Beaucoup ont tenté d’établir « la bibliothèque idéale », je pense que c’est juste impossible !
86- Va-t-on pour autant vers une société d’analphabètes ?
87- Vive les bibliothèques !
88- Au début, le livre de Tolstoï n’était guère épais, il l’est devenu par la suite.
89- compulser, consulter, découvrir
90- « La chair est triste et là j’ai bu tous les litres » a écrit Maurice Roche.
91-« Ta Katie t’a quitté
T’es cocu, qu’attends-tu ?
Cuites-toi, t’es cocu
T’as qu’à, t’as qu’à t’cuiter
Et quitter ton quartier. » …est déjà dur à lire à voix basse, alors je ne vous dit pas à haute voix !
92- On a aussi le livre de bord, le livre de comptabilité, le livre blanc …
93- « Le livre de la jungle a-t-il été écrit dans la jungle par Walt Disney ? Certains enfants le pensent.
94- Quand on lit « La Disparition », s’aperçoit-on qu’il manque quelque chose ?
95- J’adore être pris en flagrant dé-lire !
96- Je livre à la réflexion de celui qui lira ces lignes, une des questions fondamentales posée par Groucho Marx : « Quand j’étais en Afrique, j’ai tué un éléphant en pyjama … ce que cet éléphant faisait en pyjama, je ne l’ai jamais su. » … Et bien moi non plus, j’en sais fichtrement rien !
97- « Ma sœur est maire, mon père est frère, ma mère est sœur, mon frère est masseur » est plus facile à comprendre quand on le lit que quand on l’entend !
98- Dans la pièce « Les Combustibles », le choix de ceux, puis de celui, que l’on sauvera des flammes est cornélien.
99- Queneau disait : « c’est en lisant que l’on devient liseron ».

jeudi 30 juillet 2009

99 notes préparatoires à Félix Fénéon (Ande)




1- (1861-1944)
2- « Elle tomba. Il plongea. Disparus »
3- Serait-ce un hommage à la langue française ?
4- Ecrivain méconnu, écrivain subversif.
5- Dans le journal « le Matin », justement tous les matins !
6- Un dénicheur de talent, là où l’on retrouve notre ami Arthur R.
7- Un grand rédacteur en chef de revue, qu’est-ce que c’est ?
8- Et les « Brèves de Comptoir », alors ?
9- Deux portraits de lui : Félix Vallotton, Paul Signac.
10- Inventeur des nouvelles en trois lignes !
11- Qu’est-ce que l’Anarchisme au juste ?
12- « MM. Deshumeurs, de la Ferté-sous-Jouarre, et Fontaine, de Nancy, se sont tués, en tombant l’un d’un camion, l’autre d’une fenêtre. »
13- Faut-il avoir un esprit de concision pour écrire des Brèves ?
14- Verlaine, Mallarmé, Huysmans.
15- De mai à novembre 1906, seulement !
16- « C’est au cochonnet que l’apoplexie a terrassé M.André, 75 ans, De Levallois. Sa boule roulait encore qu’il n’était déjà plus. »
17- Depuis, elles font l’objet de plusieurs publications indépendantes.
18- Peut-on encore aujourd’hui parler de « la subversion Fénéon » ?
19- Mais qu’est-ce qu’un fait divers ?
20- Des dépêches reçues du monde entier dont tout le monde pouvait profiter du coup !
21- Concis, précis et condensé.
22- Les œuvres de Félix Fénéon seront publiées à titre posthume à l’exception d’une.
23- Accusé au procès de Trente, il fut acquitté.
24- L’effet comique produit par la chute est préparé par une mise en forme soignée.
25- Fervent défenseur de l’impressionnisme et du néo-impressionnisme.
26- De l’utilisation du zeugme.
27- Seurat, Pissaro, Bonnaire.
28- 1884 : « La Revue Indépendante » paraît.
29- Le seul journal français à publier les Nouvelles en trois lignes : « Le Matin »
30- « Le feu, 126, boulevard Voltaire. Un caporal fut blessé. Deux lieutenants reçurent sur la tête, l’un une poutre, l’autre un pompier. »
31- Elles portaient aussi sur les flux financiers ou le commerce maritime.
32- Fénéon, le « poéticien de la nouvelle presse ».
33- « L’En-Dehors », « La Renaissance », « la Revue Anarchiste »
34- Entre 100 et 135 signes typographiques, pas beaucoup !
35- Qu’en pense Jean-Marie Gourio ?
36- Des nouvelles divisées en sous-sections en fonction de leur provenance géographique.
37- Parfois le drame porte en lui-même sa charge burlesque.
38- Mais au fait, qu’est-ce qu’une nouvelle en trois lignes ?
39- « Autant de romans elliptiques » mis bout à bout.
40- Des nouvelles anonymes parmi d’autres.
41- « Madame Fournier, M. Voisin, M. Septeuil se sont pendus : neurasthénie, cancer, chômage. »
42- Fénéon : Fumiste ?
43- Peut-on dire que son travail consistait à transformer l’ironie du sort en figure de style ?
44- Des articles et des faits divers en trois lignes maximum.
45- Né à Turin et décédé à Châtenay-Malabry, tiens, j’ai habité 6 ans à Châtenay-Malabry sans avoir jamais entendu parler de Félix Fénéon.
46- Finalement, pourquoi pas des haïkus de faits divers ? se dit-il !
47- Avant les futuristes !
48- Un cahier lui appartenant sur lequel il avait découpé et collé celles qu’il avait écrites.
49- Régine Détambel a écrit « F.F ou le fait divers », ce n’est pas Frédéric Forté dont s’inspire cet exercice, qui lui est d’ailleurs ici dédié.
50- Fénéon : un critique d’art.
51- Il en peaufine le rythme et la prosodie.
52- Rapprocher toutes ces nouvelles : antithèse ou synthèse ?
53- L’importance de chaque mot.
54- « Rattrapé par un tramway qui venait de le lancer à dix mètres, l’herboriste Jean Désille, de Vannes, a été coupé en deux. »
55- Le contenu référentiel devient secondaire.
56- « Sous des noms toujours neufs, une jeune femme se place comme bonne et vite file, lestée. Gain, 25000 francs. On ne la pince pas. »
57- Satire de la société.
58- « Monsieur Dupuis, miroitier à Paris, et M. Marchand ont été blessés, à Versailles, dans un accident d’auto. Le chauffeur Girard a été arrêté. »
59- La Sorbonne décerne un prix à son nom.
60- Il fut accusé d’un attentat attribué aux anarchistes.
61- « Un flacon flottait. Mauritz, de Sèvres, se pencha pour le prendre et tomba dans la Seine. Il est maintenant à la morgue. »
62- Ces nouvelles sont-t-elles des poèmes ?
63- L’ordre de l’action se soumet à celui de la syntaxe.
64- Le lipogramme en a de Félix Fénéon est : Félix Fénéon.
65- « Mme Olympe Fraisse conte que, dans les bois de Bordezac (Gard), un faune fit subir de merveilleux outrages à ses 66 ans. »
66- D’après les portraits peints, c’était plutôt un bel homme.
67-« Le syndicat de l’arsenal de Rochefort a décidé de présenter quatre revendications. Le refus ? La grève. »
68- La juxtaposition de toutes les nouvelles : « une comédie humaine condensée en un point d’antimatière où s’abîment sans espoir de réflexion, les masses critiques du bovarysme, du burlesque des idées reçues, du sordide des passages à l’acte ».
69- « Le professeur de natation, dont les élèves tritonnaient en Marne, à Charenton, s’est mis à l’eau lui-même : il s’est noyé. »
70- Et le rapport avec les dictons ? Par exemple : « horizon pas net, reste à la buvette » (dicton du marin breton).
71- Il ridiculisa le tribunal par l’ironie de ses réparties. (Cf : notes 23 et 60)
72- Fénéon a vécu vieux, il avait 83 ans quand il est mort !
73- « Une machine à battre happa Mme Peccavi. On démonta celle-là pour dégager celle-ci. Morte. »
74- Daniel Grojnowski, Aux commencement du rire moderne. L’esprit fumiste, Paris, José Corti, 1997.
75- On sait peu de choses de sa vie privée.
76- Oui mais « qui trop écoute la météo, passe sa vie au bistro ! » (autre dicton de marin breton, Cf : note 70)
77- Guillaume Apollinaire disait qu’il avait inventé « les mots en liberté ».
78- Quelqu’un a-t-il écrit une nouvelle de trois lignes pour la mort de Fénéon ?
79- Mais qui était donc Mlle Paulin ?
80- Fénéon : « le déniaiseur ».
81- « Séquestrées, martyrisées, affamées par leur marâtre, les fillettes du Brestois Joseph, enfin délivrées, sont squelettiques. »
82- Un prix destiné à récompenser les auteurs jugés prometteurs (Cf : note 59)
83- Où l’on parle de l'attentat contre le restaurant Foyot, le 4 avril 1894, qui coûta un œil à Laurent Tailhade, qui était un ami personnel de Fénéon.
84- On lui doit un texte de première importance, le manifeste du néo-impressionisme : Les Impressionistes en 1886. Cette mince plaquette éditée à 227 exemplaires est la seule de ses œuvres éditée de son vivant.
85- Je me demande ce qui a bien pu donner l’idée à Félix Fénéon d’écrire ces nouvelles en trois lignes.
86- « L’amour. A Mirecourt, Colas, tisseur, logea une balle dans la tête de Mlle Fleckenger et se traita avec une rigueur pareille. »
87- L’apposition est un procédé linguistique économique dont il use beaucoup.
88- Employé au ministère de la guerre.
89- « Personne ne savait comme lui rédiger un rapport sur n'importe quoi », affirme un de ses collègues (dixit Octave Mirbeau), Il se faisait une joie de rédiger les rapports des autres, pour qui ce travail était une angoisse.
90- Mallarmé viendra témoigner en sa faveur.
91- « On était en gare de Vélizy, mais le train roulait encore. L’impatiente Mme Gieger s’est cassée les jambes. »
92- « Mlle Paulin, des Mureaux, 46 ans, a été saccagée, à 9 heures du soir, par un satyre. »
93- La perquisition à son domicile n’a rien donné.
94- Il a, paraît-il, une longue tête anguleuse dotée d’une barbiche, une face de « yankee de café-concert ».
95- Il est un des signataires du Manifeste des intellectuels publié par L'Aurore le 14 janvier 1898.
96- Où il explique pendant son procès que le mercure pouvait servir à confectionner des baromètres.
97- Fanny Goubaux : veuve de F.F.
98- « Derrière un cercueil, Mangin, de Verdun, cheminait. Il n’atteignit pas, ce jour-là, le cimetière. La mort le surpris en route. »
99- Nouvelles en trois lignes, volumes 1 et 2, Paris, Mercure de France, coll. « Le petit Mercure » (1997 et 1998)

lundi 27 juillet 2009

99 notes préparatoires au geste de courir (Cécile)



  1. Rien ne sert de courir, il faut partir à point.
  2. Courir à point nommé ?
  3. Il paraît que le bruit court encore. Et la musique alors ?
  4. Le bruit aurait donc des jambes (ou des pattes).
  5. Ce n’est pas la course qui fait l’homme. De là à dire que la course n’est pas naturelle, il n’y a qu’un pas.
  6. Courir à perdre la laine.
  7. Courir, c’est pour les moutons.
  8. A supposer que l’expression « Courir comme un dératé » ait une histoire, je préfère à celle-ci courir comme un époumoné, ou mieux, courir comme un écoeuré.
  9. Ce qui nous ramène encore à des histoires de lapin, de fontaine, de tortues, courir, c’est le bestiaire à l’entrée du genre humain.
  10. Emile Zatopek est certainement le personnage central du Courir de Jean Echenoz.
  11. Qui serait le mien ?
  12. Perec ?
  13. Courir ventre à terre,c’est se passer de jambes.
  14. Courir ventre à terre, c’est écrire nez à écran.
  15. Courir ventre à terre, c’est danser sans musique.
  16. Et on appelle ça de l’urgence.
  17. J’accours (au jardin).
  18. Se préparer à courir, c’est courir plus lentement.
  19. Les marathoniens ne courent jamais un marathon pour préparer un marathon.
  20. Les romanciers n’écrivent jamais de roman pour préparer un roman.
  21. Ils font donc du demi-fond ? Fondent-ils les fondements de la course ?
  22. Je m’essouffle.
  23. C’est le 42ème qui compte.
  24. Le sang court dans les veines. Lui aussi, le 42ème ?
  25. Courir à toute bride, à bride abattue Aller librement ici ou là; vagabonder.
  26. Ah ah, et on dit que c’est se faire violence ?
  27. Liberté = violence ?
  28. Comme les lapins, je trouve tout ça admirable.
  29. Le temps court.
  30. Pas toujours assez vite.
  31. Souvent trop.
  32. Tempus fugit ? Penser à régulariser son allure.
  33. Et avec tout ça l’assassin court toujours, l’assassin court encore.
  34. Par les temps qui marchent ? Par les temps qui piquent un sprint ?
  35. Par les temps qui entament un virage à la corde, je ferais mieux de rester au lit.
  36. Et si je me trompe et que se préparer à courir, c’est ne plus bouger ?
  37. Courir : respirer mieux.
  38. Courir : finalement ne plus respirer.
  39. Courir la gueuse : mais que c’est laid.
  40. Courir après un verre de bière belge ?
  41. Courir = ligue antialcoolique ?
  42. Courir sur ses trente ans : terrain instable et mouvant.
  43. Faire courir quelqu’un, ce n’est pas toujours être son entraîneuse.
  44. Courir, partir. Partir, peut-être arriver ? Oui, là est l’embarras.
  45. Voit-on à la lecture que cette note préparatoire a été rédigée à la course ?
  46. Attention à ne pas confondre course et courte.
  47. Sinon vos jambes vous le rappelleront.
  48. On peut courir après un homme, on peut courir après une femme.
  49. On peut courir après plusieurs.
  50. On peut courir plusieurs fièvres à la fois.
  51. Quoi, « Zatopek » ?
  52. La course en anaérobie, la course en aérobie, je propose une course en aérobic.
  53. « La compétition est le lieu d'aboutissement de l'entraînement, la confrontation avec l'autre ou avec ses performances antécédentes ». Comment devenir schizo en 20 leçons.
  54. Où la course à pied devient politique. Jogging présidentiel.
  55. Lacer les chaussures.
  56. Pourquoi des chaussures aussi laides pour s’envoler ?
  57. Jim Courier [courir] : comment votre patronyme vous enferme dans une cage à lapin en terre battue
  58. Ou bien ralentir.
  59. Petite pause. Je m’étire.
  60. « Course immobile, dans sa roue, du rat de laboratoire » (Frédéric Forté)
  61. La course est essentiellement une activité extérieure.
  62. Exception notable : le rat.
  63. Exception notable : note 48.
  64. Mais chacun fait comme il veut.
  65. Ces 99 notes préparatoires au geste de courir n’avancent pas bien vite.
  66. Ces 99 notes préparatoires au geste de courir sont en anaérobie. Elles puisent dans leur matière. La preuve :
  67. (…)
  68. Quoique, vu la distance, ces 99 notes préparatoires au geste de courir feraient bien de passer en aérobie.
  69. Mieux vaut tenir que courir. Mais tenir quoi ?
  70. La distance ?
  71. Queneau en coureur de fond urbain.
  72. Courir les rues. Le contraire exact du commun.
  73. Je sue à grosses gouttes, Eugène.
  74. Trouver un deuxième souffle.
  75. Comme s’il y en avait un troisième.
  76. « Une femme est comme votre ombre, courez après, elle vous fuit ; fuyez-la, elle vous court après ! ». Comment Musset réinvente « fuis-moi je te suis » en baskets.
  77. Marche aussi avec les hommes.
  78. Entre un cours et la course. Vertu du lipogramme royal ?
  79. Quitter les courses pour les ourses. Pas classe.
  80. Footing du dimanche matin presque vagal. Euh, presque banal.
  81. Courir la prétantaine (la prétrantenaire) et voilà : malaise.
  82. La flatterie est une fausse monnaie qui n'a de cours que par notre vanité, dit LaRochefoucault.
  83. Bof, tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute, alors c’est pas la peine de courir.
  84. Cette 84ème note ne prépare pas grand chose, si ce n’est la chute finale.
  85. Comme dirait Lénine.
  86. On pourrait parler de la très longue course du président Mao.
  87. Mais la course en col bleu, c’est dur.
  88. Inspiration.
  89. Absence d’inspiration.
  90. Point de côté.
  91. Le point de côté c’est la digression.
  92. Ces notes commencent à me courir sur le système.
  93. Où l’on remarque que le lecteur est vraiment endurant.
  94. Ou qu’il est hors course.
  95. Peut-on courir partout ?
  96. Peut-on courir avec tout le monde ?
  97. On peut courir partout mais pas avec n’importe qui.
  98. On ne peut pas courir partout.
  99. Courir c’est arriver un peu.

99 notes préparatoires à l’effort (Sandrine)


99 notes préparatoires à l’effort (d'après FF)


1. Faire un effort… pfffff.

2.Un effort coûte, mais on ne dit jamais combien.

3.Peut-on négocier le coût d’un effort ?

4. Lacer ses chaussures.

5. Apparemment, faire du sport procure du plaisir à certains.

6. Garder l’air digne durant l’échauffement.

7. La forme dite des 99 notes préparatoires serait-elle un effort à elle seule ?

8. Les forts préfèrent-ils l’effort ?

9. Résistance psychique.

10. Allez, zou !

11. Effort intérieur, peut-être.

12. Perle de sueur au front.

13. Contre-nature ?

14. Le premier geste détermine la suite des événements.

15.Jamais on n’exige du raifort qu’il en fasse.

16. Bemühung, Anstrengung.

17. Je préfère le sport de plaisance.

18. A quoi bon?

19. L’effort a beau être le contraire de « se la couler douce », on ne peut pas « se la mouler dure ».

20. Quelle idée, aussi...

21. Cela n’a rien à voir avec le plaisir.

22. Un bras en l’air, une jambe en avant. Et on change.

23. Poussez!

24. Ne rien faire peut être un effort qui coûte aussi.

25. Autrement dit, faire des efforts, il y en a qui le font volontairement.

26. X tentatives. En vain ?

27. « Arrête de papillonner ! »

28. A choisir, autant porter un kilo de rien, c’est quand même moins lourd.

29. Les 99 notes préparatoires à l’effort ne respectent pas la « valeur-travail ».

30. Quel mérite ?

31. Un effort sans rien attendre en retour.

32. Les doigts de pied en éventail, c’est confortable aussi.

33. Réfléchir, oui, mais à quoi?

34. Concentration extrême.

35. Fais donc un p’tit effort !

36. Une mouche qui vole.

37. Se crisper, se crisper, se crisper.

38. Oh hisse ! - Qui a dit « la saucisse » ?

39. La forme dite des 99 notes préparatoires est une forme moins évidente qu’il n’y paraît.

40. Immobile, dans le silence. J’ai soif.

41. Efforcé, un forçat pro du tour de force, forcément.

42. L’effort dicte sa loi.

43. Fainéants ! (Comme les rois).

44. L’effort d’hier n’est pas une excuse.

45. Plutôt demain.

46. L’effort est faible.

47. L’effort militaire tend-il à l’uniformité ?

48. L’effort, ce nez.

49. [.. . . . . . . . . . . . ]

50. Plage de repos, galets de silence.

51. Se surpasser.

52. You are for me, for me… (effort minââbleu).

53. Il va falloir songer à se lever.

54. D’où provient le mot hamac ? (le lecteur a le droit de s’en balancer).

55. S’efforcer, mais la tête la première.

56. L’effort de garder la forme, mais laquelle ?

57. Effort partagé à demi pardonné ?

58. Et dire qu’on le vénère...

59. La lecture peut réclamer un effort. Courage !

60. Oui (cf. note préparatoire 43).

61. Fermer les paupières, se laisser aller. Où ça ?

62. Si un mot est un acte, c’est un effort, par conséquent.

63. C’est bientôt fini?

64. C’est bientôt fini ?

65. C’est bientôt fini ?

66.Juste un mauvais moment à passer.

67. Parfois un mauvais moment à repasser.

68. L’effort peut être vain, mais jamais dix-neuf.

69. Prendre de l’élan ne suffit pas toujours.

70. Le glandu du premier m’est fort sympathique.

71. Pourtant, la glande travaille.

72. Si vous y tenez...

73. « Il y a des temps pour prendre ses aises et des temps pour prendre sur soi ». A quelle catégorie le temps des cerises appartient-il ?

74. Existe-il une personne qui soit devenue un jour célèbre pour sa flemme ?

75. L’effort fait-il peur pour lui-même ?

76. Piquet : « Refus de faire des efforts jusqu’à dernier ordre » (‘de grève’ en facteur)

77. Rien que d’y penser...

78. Réprimer un bâillement ne suppose pas de lui infliger une punition.

79. Bien répartir la masse.

80. Se recoucher.

81. Le chronomètre n’est pas parti. A refaire.

82. Peut mieux faire.

83. Apprendre à dire non suppose que l’on sache dire oui.

84. Grosse fatigue et petit somme.

85. Du vide.

86. Encore un petit effort.

87. Concentration extrême (re-).

88. Profiter de la note préparatoire 88 pour préparer la note suivante.

89. A moins d’en sauter une, sans se faire prendre.

90. Attendre.

91. Ou l’art du premier jet.

92. Se reposer sur son thym sentirait bon aussi.

93. La notion d’effort est toute relative.

94. Alors, ce hamac ?

95. S’abstenir, pour mettre les autres en valeur... la véritable grandeur.

96. Ici, maintenant?

97. L’effort requiert une bonne préparation mentale.

98. Parenthèse ET accolade.

99. Heureux l’effort qui s’ignore.

samedi 25 juillet 2009

Vue du Mont Saint-Michel (Jean-Paul)



Bi-carré latin de niveau 3 : Léon / René / Agathe / bras tendu / jambe pliée / ventre noué / bleu / argent / vert

Emprunt lexical impalpable au Dormeur du Val

Contrainte stylistique: quelque part dans un quadrilatère aux angles duquel se tiennent Maupassant / Flaubert / Hugo / Barbey d'Aurevilly...


UNE AUTRE HISTOIRE DE MONSIEUR GUY

par Barbie d'Aurevilley


CHAPITRE 1


Le voyageur qui se rend par beau temps au Mont Saint-Michel est frappé d'étonnement, passé Avranches, au spectacle de la baie démesurée qui s'étend à perte de vue, entre deux côtes écartées se perdant au loin dans les brumes; car au milieu de cette immense baie jaune, sous un ciel d'or et de clarté, il voit s'élever sombre et pointu le mont étrange, fantastique rocher qui porte sur son sommet un fantastique monument.

Et si, parvenu au pied de cette montagne marine, il s'arme de courage pour gravir les volées successives des escaliers de granit qui montent jusqu'à l'abbaye, il apercevra peut-être, parmi les rares pèlerins, René, le frère tourier, agenouillé sous une statue de la vierge, auprès du tronc massif où ce moine a coutume de recueillir les aumônes.

Un matin de juillet 1886, deux êtres, deux pauvres âmes, se tenaient non loin du cloître, au plus haut du Mont, sur l'esplanade que domine la silhouette rayonnante de l'archange. C'était d'abord une jeune femme de dix-huit ou vingt ans, modestement vêtue d'une robe de laine verte et coiffée à la mode des paysannes de Normandie. Elle contemplait comme troublée, hésitante, le ventre noué, la nappe profonde de la marée grondante. Plus loin se tenait un homme encore jeune et de bonne condition, vêtu d'un habit bleu taillé pour la ville, ce qui semblait indiquer qu'il s'était rendu au Mont en toute hâte. Il venait de Rouen et, bras tendus, mains jointes au-dessus du parapet, il adressait au Père de tous les hommes une prière ardente. Ce voyageur avait demandé à parler au tourier. Il attendait l'heure de la confession et s'était annoncé sous le nom de Léon. On lui fit signe. Il pénétra dans la chapelle.

CHAPITRE 2

Quand Léon s'agenouilla devant René, il sut que le moine auquel il devait confier son secret, son honneur, sa vie peut-être, portait lui aussi dans son âme et sa chair de grandes souffrances. A la façon dont le tourier se pencha sur lui, il devina qu'un silice lui nouait le ventre. Et il regardait se tenir là cette silhouette sainte, recueillie, douloureuse, plongée dans les ombres bleues du vitrail qui semblait étendre sur elle le manteau de la vierge.

Alors, mû par une de ces impulsions que seule déclenche l'affinité profonde de deux âmes éprouvées, Léon comprit le secret du moine; se retournant, il vit au-delà du porche, dans la lumière d'argent du plein jour, la jeune paysanne, bras tendus vers eux, qui implorait une réponse. Et de l'ironie terrible de la situation où il se trouvait, il eut un tel ébranlement de son être physique que cela mit à ses lèvres l'écume d'une nausée, et comme un vomissement verdâtre.

CHAPITRE 3

Le moine en était à cet âge où, si la tête blanchit, d'autres parties du corps conservent leur verdeur. Il tendit ses bras à Léon et le releva d'une main ferme. Mais se méprenant sur son trouble, il souffla: "Mon frère, je te confesse mon péché; mais ne me blâme pas et sache que cette jeune fille je l'appelle Agathe parce que, dans son coeur au moins, elle est restée pure." Cependant Léon, reculant d'un pas, comprit qu'il était en vain venu chercher au monastère une âme compatissante à son secret, et qui sait ? semblable à la sienne. Si, dans cette communauté d'hommes qui habitait le Mont, nul ne pouvait partager — peut-être même concevoir — son tourment, à qui s'abandonner? vers qui se retourner? Levant les yeux vers la figure du Christ aux supplices qui dominait le maître-autel, il crut se voir ainsi qu'il était encore le matin même au fond de ses écuries, ligoté nu par son cocher qui lui jetait pour finir, comme à une fille, une pièce de cinq francs. Et, reculant toujours vers le porche: "Mon frère, murmura-t-il, ne voyez-vous pas..." "Mon enfant, répondit doucement le moine, est-ce que nous voyons la cent millième partie de ce qui existe?" Et puis, plus bas encore: "Qu'as-tu donc fait de si mal?" Alors Léon, balbutiant, éperdu: "Mon frère, dit-il simplement, j'ai menti sur mon nom!"

Le soir tombait. Quelque part au pied du roc gisait le corps d'Agathe, une jambe repliée sous elle, éclairé par un dernier rayon du ciel. Le Mont se vida de ses voyageurs. La nuit, une tempête féroce emporta le corps de la jeune femme. Trois jours plus tard, on le retrouvait près d'Avranches, boursouflé, bleui, et nul ne sut expliquer son geste.

C'est du moins ce que disent, le long du littoral de Normandie et de Bretagne, les gazettes que l'on ne lit pas à Paris.


°°°

vendredi 24 juillet 2009

99 notes préparatoires au Dormeur du Val (Ande) d'après F.F.

1- Dormir : être dans l’état de sommeil. Cependant, un doute subsiste.

2- Percevoir la « matérialité » de la lumière.

3- Dans la nature, les rivières chantent-elles souvent ?

4- Un trou de verdure est un trou paumé.

5- Une tranquillité désarçonnante

6- Le jeune homme est décrit par succession de gros plans, par métonymies, pas d’ensemble !

7- 1870 : guerre franco prussienne.

8- Une nature exubérante est-elle toujours optimiste ?

9- Deux trous qui n’en sont pas.

10- Un malaise s’installe.

11- On sent presque l’odeur de l’herbe coupée.

12- Mais est-ce vraiment un sommeil apaisé ?

13- L’eau coule à flots, on entend les oiseaux.

14- Peut-on se préparer à lire un poème ? Peut-on se préparer à lire de la poésie ?

15- Dans le mot Nature il y a le côté maternel et rassurant de celle qui protège.

16- Le jeune homme étendu dans une sorte d’abandon total.

17- Le puzzle de son corps se dévoile peu à peu.

18- L’alexandrin est démembré mais pas seulement.

19- Les couleurs sont froides, la lumière vive.

20- Cresson, glaïeuls : plantes aquatiques … bizarre !

21- Rien ne bouge.

22- Sonnet shakespearien ou marotique ?

23- L’anaphore est la répétition du même mot en début de vers.

24- Fusion de l’eau et du soleil.

25- L’eau coule mais les consonnes aussi sont liquides.

26- De l’importance de l’oxymore : « des haillons d’argent ».

27- Une impression de bien être s’installe, jusqu’à … ?

28- Rejets, contre-rejets et fortes ponctuations.

29- Du vert à l’hémistiche, pourquoi pas, ma foi !

30- Il est clair que « dans » est répété avec insistance !

31- Une chute surprenante et brutale.

32- En photo, ce serait pris en mode : « plan paysage ».

33- Tout ou presque respire car les objets sont des personnes.

34- Un soldat déserteur ? Un soldat jeune.

35- L’alexandrin est la règle dans le sonnet.

36- La posture est artificielle.

37- la maladie s’installe.

38- Où l’on parle d’un enfant malade.

39- Où l’on berce pour le réchauffer.

40- Une nuque et des pieds, 12 ?

41- Trois trous et non deux !

42- Dormir … ! Pourquoi dormir …

43- Rythme régulier à quatre temps

44- Sifflantes et nasales imitent la respiration, mais au fait, qui respire ?

45- Une narine près d’une poitrine = une licence poétique.

46- Est-ce un rêve, un cauchemar ou quelque chose d’autre !

47- La grande musicalité du 8ème vers, des labiales au début, des labiales à la fin.

48- Sourire-malade, chaleur-froid, lumière-chaudement sont des couples qui se répondent, mais comment ?

49- Dormir …Encore, dormir !

50- Une main qui ne caresse pas

51- 16 ans, c’est à la fois très jeune et pas tant que ça.

52- Parnassien ou rien !

53- Une lumière toujours tactile, alors que le reste ne l’est pas

54- Un hiatus, des hiatus …

55- Et puis des fausses pistes !

56- Et l’arrière-plan alors ?

57- Deux quatrains, deux tercets … oui, mais comment ?

58- Un nouvel éclairage, nécessité d’une deuxième lecture.

59- Une montagne fière est sûrement une montagne pointue.

60- « To sleep or not to sleep ? » that is the question.

61- A-t-il écrit 99 notes préparatoires avant de se lancer ?

62- Un sourire étrange et pénétrant. Etrange ! Vous avez dit étrange ?

63- Dormir … Toujours dormir !

64- « Val » ou « Nue » ne sont pas des abréviations de prénoms …non, non vraiment et définitivement non !

65- Est-ce un soldat inconnu ou Le Soldat Inconnu ?

66- Le reflet du soleil sur l’eau, fait briller.

67- Une disparition inacceptable, incompréhensible.

68- Arthur, anti-militariste ! Rimbaud pacifiste ? Clair que non !

69- Tous les mots du titre ont un nombre premier de lettres, c’est un signe ! Lequel ?

70- Un clip de Sanseverino, le même mais vivant.

71- Pourquoi tant de haine ?

72- Des rêves qui n’en sont pas

73- Un soleil qui ne réchauffe pas forcément.

74- Un tableau qui s’assombrit

75- Le regard qui tente de perce le secret.

76- Dame Nature, tu es là ! Un retour dans tes bras !

77- Dormir … Pour toujours, dormir !

78- Première publication dans l'Anthologie des poètes français du XIXe siècle, tome IV, Lemerre, 1888.

79- Un dessin animé aussi. Décidément ça inspire !

80- Au sein de cette vallée généreuse et protectrice … Parle-t-on du même sein ?

81- Un cahier, 21 textes plus 1 : celui là.

82- Absurdité des guerres ou absurdité de la guerre ?

83- Rimes croisées plutôt qu’embrassées ou vice versa.

84- Douceur du paysage en contraste …

85- Un marécage et des champs lexicaux.

86- Chanté par Montand ! Mais oui, mais oui !

87- Peut-on parler de témoignage quand il s’agit d’un poème ?

88- Une périphrase rien que pour utiliser le mot « trou ».

89- Attention, lecture difficile ! Danger !

90- Dans la vraie vie, c’est le savon qui mousse.

91- Sur une musique de Reggiani.

92- Le grand Théodore aurait-il influencé le jeune Arthur ?

93- Les glaïeuls ne sont pas des arrière-grands-parents.

94- « pleuvoir de la lumière » ne renvoie pas à des élucubrations liées à la prise de substances illicites.

95- Ne pas confondre « le cresson bleu » avec « le tesson bleu », même si on ne trouve pas de cresson bleu partout, ce n’est pas une raison !

96- On ne dit pas des z’haillons (le h est aspiré), ce n’est pas beau du tout !

97- Un mini court-métrage, sans la magie de Rimbaud.

98- Un roman bientôt peut-être …

99- A la question : « le paradis terrestre existe-t-il ? » La réponse est : « non ! ».


jeudi 23 juillet 2009

99 notes préparatoires au geste d'écrire (Sandrine)


Ces 99 notes préparatoires sont inspirées des "99 notes préparatoires au geste de ralentir" de Frédéric Forte.



99 notes préparatoires au geste d’écrire

1. Ecrire est une plume.


2. Combien de manuscrits sont-ils encore écrits à la main (en occident)?


3. Un mot doit sonner juste, même lu à voix basse.


4. Réminiscence : « Laissez votre tas de graisse, on vous maigrira ».


5. « La longueur de la phrase, si l’on se réfère à la forme poético-essayistique dite « à

supposer » inventée par Jacques Jouet, avec son mode de déploiement de la pensée en circonvolutions inclusions concaténations, pourrait être une voie », comme dirait Frédéric Forte. L’inverse n’est pas vrai.


6. Se concentrer en faisant mine d’ignorer le blanc de la feuille.


7. La forme dite des 99 notes préparatoires serait-elle une manière de ne pas écrire vraiment ?


8. Un livre est-il écrit par son auteur ou son lecteur ?


9. Il ne suffit pas d’aligner des phrases.


10. Eviter le rythme ternaire.


11. Un thé en attendant, peut-être.


12. « Le bouton de la télécommande n’est pas une solution. » Je sais, Frédéric, je sais.


13. Il n’est pas forcément souhaitable de relire les textes que l’on aime avant de se mettre à écrire.


14. « Inutile de dire que les 99 notes préparatoires au geste d’écrire ne s’écrivent pas très vite. »


15. Je prose, tu proses, il ou elle prose, nous prosons, vous prosez, ils ou elles prosent.


16. Schreiben.


17. Un texte peut être un discours plus dense mais d’une vacuité saisissante.


18. Ecrire pour dire, mais des fois mieux vaudrait se taire.


19. Plus que quatre-vingts notes et je m’y mets.


20. Il n’est décidément pas souhaitable de relire les textes que l’on aime avant de se mettre à

écrire.


21. Cela n’a rien à voir avec la littérature.


22. Mains ouvertes à l’horizontale, paumes tournées vers le clavier, dans le prolongement des

deux avant-bras, parallèles et perpendiculaires au reste du corps, opérant un léger mouvement

de pression des doigts vers le bas, à chaque caractère.


23. Se rendre aux confins en passant par le cœur (de la langue).


24. Contraire du silence, contraire de l’oral.


25. Autrement dit, écrire trop rapidement revient à ne rien dire.


26. X réécritures d’un même texte. Pour qui ?


27. Tête comme engloutissant le corps (sensation).


28. 1 kg de plumes = 1 kg de papier.


29. Les 99 notes préparatoires au geste d’écrire ne respectent pas le principe de

non-contradiction.


30. Combien faut-il de mots pour faire un kilo ? Cela dépend sans doute de la langue choisie.


31. Ecrire, comme un rêve qui vire parfois au cauchemar.


32. L’usage d’une machine est recommandé (ordinateur).


33. Ces 99 notes préparatoires au geste d’écrire, seraient-elles plus profondes sous la forme interrogative ?


34. Ces 99 notes préparatoires au geste d'écrire seraient peut-être plus profondes sous la

forme interrogative.


35. Que l’on fixe intensément un encrier, il n’écrit pas.


36. Chute des feuilles du cahier.


37. Répéter, est-ce créer?


38. Ecrire à contre-courant et faire des contre-sens.


39. La forme dite des 99 notes préparatoires est une forme poétique.


40. Prose immobile, dans son texte, du rat de bibliothèque.


41. Résister à la tentation de lire les 99 notes préparatoires au geste d’écrire en prenant des notes.


42. Le proséiforme comme antithèse du protéiforme.


43. Non (qui est sans doute la réponse la plus appropriée à l’une des questions posées dans

ces notes, mais laquelle ?)


44. La fatigue n’est pas une excuse.


45. Avec des contraintes peut-être ?


46. L’écriture ne se dicte pas. L’écrit si.


47. S’accrocher à la régularité de la prosodie pour oublier la laideur du vers.


48. Pourquoi, lorsqu’un lecteur interrompt sa lecture par ennui, l’auteur n’a-t-il pas eu la prévenance d’interrompre son texte à cet endroit?


49. [.. . . . . . . . . . . . ]


50. Un même mot n’implique pas toujours les mêmes intentions.


51. Monsieur Jourdain pourrait être un personnage important des 99 notes préparatoires au

geste d'écrire.


52. Repousser les limites ?


53. La langue dans la bouche, si on veut la tourner sept fois, encore faut-il savoir laquelle.


54. 1 kg de plumes égale-t-il vraiment 1 kg de papier ?


55. Ou bien renoncer.


56. Quand je lis Eluard « j’écris ton nom… Liberté » (Poésie et Vérité, Editions de Minuit, 1945), je me souviens de la liberté de ne pas écrire.


57. Ecrire, est-ce dire ?


58. À l’âge de sept ans, s’écrier plus qu’on ne s’écrit.


59. Un lecteur finit toujours par être lassé.


60. Oui (cf. note préparatoire 43).


61. Fermer les volets.


62. Un mot est par conséquent un acte de distinction.


63. Répéter, est-ce créer ?


64. Répéter, est-ce créer ?


65. Répéter, est-ce créer ?


66. Ecrire après Proust, Molière ou Calvino.


67. Rien dans la vie ne ressemble à un roman déchiré, à part peut-être un autre roman

déchiré.


68. À la question que chacun se pose, je répondrai « sans aucun doute ».


69. Ce qu’on écrit : soi ou le reste ?


70. Pourquoi caler mes notes dans les tiennes ?


71. L’encre sympathique est inopérant.


72. Même sur les Saintes Ecritures, on peut avoir des doutes.


73. L’encre sympathique est un procédé de stéganographie, tiens, tiens.


74. Jules Verne a-t-il tenté d’écrire des romans invisibles au jus de citron ?


75.Sans doute, le passage de l’état de pensée à l’état de parole verbalisée est ce qui, dans la vie de tous les jours, se rapproche le plus de la littérature.


76. Qu’est-ce que le « proséidon » ?


77. Je fatigue moi aussi.


78. Lecture = éternel retour ?


79. Le geste d’écrire peut être plusieurs.


80. On peut écrire à plusieurs.


81. L’illettré connaît le geste mais s’en sert rarement quand il n’est pas obligé.


82. Cela a-t-il quelque chose à voir avec le flot de données qui nous submerge chaque jour ?


83. Éteindre les téléviseurs (note préparatoire engagée !)


84. Jacques Jouet parle de « couler du béton » lorsqu’il s’agit de remplissage.


85. Ou le blanc dans la page.


86. Mais une chose peut parfois être son contraire.


87. Ces notes préparatoires seraient-elles donc « béton »?


88. Voit-on à la lecture que cette note préparatoire a été retapée avec un seul doigt ?


89. Attention à ne pas confondre le geste d’écrire avec la littérature.


90. Lancer une phrase et attendre.


91. Penser le texte en gouttes de mots.


92. Conjugaison d’un verbe sous toutes ses formes pour finalement n’en retenir qu’une, et

encore.


93. La notion de plagiat, dans notre cas, n’est pas applicable.


94. Cette note préparatoire confirme la note préparatoire 18.


95. Tout le monde ne peut pas avoir une tête de lecture.


96. Quoi, « Perec » ?


97. Non, le geste d’écrire ne s’esquisse pas.


98. Cela a tout à voir avec la pensée.


99. Mais répéter, est-ce créer ?