mardi 7 juillet 2009

En passant par le texte "Grand-Singe" du Dormeur du Val ... Réinterprétation (Ande)




Ab ramba zor pele (Texte de départ : en Grand-singe de Sandrine)

Zor wa eho-kut gom-lul voo-voo
Ala ho-balu-den yato jar zan tarmangani
Bal ; kudu ved eho-nala
Tu : eta pele ho hul tand-nala.

Ab tan, tho ta kut, b’yat tand dan-sopu zut
Tro Tag zor m’wa ro bur
Van ramba tand-nala zor ho-wa-usha wala goro, wala kudu
Tand galul ga zor wala wa, a meeta meeta.

Bu b’zee zor om ho-arad-ro bo ramba. Van tho ry
Van tho ry eta ab gumado, bo ramba.
Ho-hoden voo-voo bu eta-koho : bu eho bur.

Tand-panda lat ;
Bo ramba zor kudu, b’wang zor tand-rand,
Lot tand-vulp. Yato ga ho-kut zor lufo lan.


L'étranger allongé dans le vallon (Ande)

Dans l’excavation verdâtre les flots pépient leurs arias
Maints arbrisseaux aux ramures dressées, contemplent l’indigène livide
Doré ; Le soleil des montagnes immenses
Brille, petite vallée dévorée d’étoiles basses

Le jeune guerrier, à la grande bouche, à la tête blême et nue
Le cou roide dans le verdoiement glacé de l’azur
Lové dans le zéphyr mordant du nid de la lune, ou de celui du soleil
Terne sous le toit vert, ou l’illusion de la pluie ruisselle.

Son pied pris dans la longue liane, il se couche. Bouche ouverte déformée
Et tordue de douleur, le jeune homme souffre, prosaïquement il s’allonge
La ténébreuse forêt fredonne pour qu’il se réchauffe : mais lui est transi.

Dans le silence il sent ou pressent le crépuscule ;
Il s’étend dans le miroitement du soleil, la main posée sur lui,
Le visage vide. Il perçoit un immense orifice grenat sur le flanc droit.

Le même en version texte :

L’étranger allongé dans le vallon

Dans l’excavation verdâtre les flots pépient leurs arias. Maints arbrisseaux aux ramures dressées, contemplent l’indigène livide. Le soleil doré des montagnes immenses brille ; petite vallée dévorée d’étoiles basses.

Le jeune guerrier, à la grande bouche, à la tête blême et nue, le cou roide dans le verdoiement glacé de l’azur est lové dans le zéphyr mordant du nid de la lune, ou de celui du soleil, terne sous le toit vert, ou l’illusion de la pluie ruisselle. Son pied pris dans la longue liane, il se couche. Bouche ouverte déformée et tordue de douleur, le jeune homme souffre, prosaïquement il s’allonge. La ténébreuse forêt fredonne pour qu’il se réchauffe, mais lui est transi. Dans le silence il sent ou pressent le crépuscule. Il s’étend dans le miroitement du soleil, la main posée sur lui, le visage vide. Il perçoit un immense orifice grenat sur le flanc droit.

1 commentaire:

SanCid a dit…

Wouh! En verve itou!
Cela augure de riches heures berruyères...