1
Turquoise est cette nuit, le vent, glacé
Je me calfeutre dans la chambre, inerte ;
Assoupie, l’oreiller foncé froissé,
Sous mon front chaud, abrite un songe alerte.
2
Je me calfeutre dans la chambre, inerte
Silence bleu faïence d’un galet ;
Sous mon front chaud qu’abrite un songe alerte,
J’attends le printemps et l’oiseau violet.
3
Silence bleu faïence d’un galet
Caressé par l’écume ; emmitouflée ;
J’attends le printemps et l’oiseau violet
Les lèvres par le vent, gercées, giflées
4
Caressée par l’écume ; emmitouflée
La fenêtre fermée nuit sans nectar.
Les lèvres par le vent gercées giflées
La dune de l’été n’est nulle part.
5
La fenêtre fermée nuit sans nectar
Les volets sont baissés tiédeur ambrée.
La dune de l’été n’est nulle part
Le cœur peu irrigué, la peau marbrée,
6
Les volets sont baissés tiédeur ambrée
Dans cet air confiné matelassé.
Le cœur peu irrigué, la peau marbrée
Turquoise est cette nuit, le vent glacé.
Turquoise est cette nuit, le vent glacé.