dimanche 27 décembre 2009

Jeu de la conversation téléphonique (5)

La deuxième proposition de notre invité, Alain, à partir de la moitié de départ:

- Il marchera derrière ?
- Evidemment. Jamais devant.
- Lequel est le garde du corps, le chauve ?
- C’est l’autre.
- Il aura un gilet pare-balles ?
- En bois.
- C’est pas vrai ! ça alors ! Et par où il doit passer ?
- Entre la baie vitrée et l’escalier.
- Alors je pourrais peut-être me placer un peu en biais, côté sortie
- Ne fais pas ça, malheureux.
- C’est pourtant comme ça que j’ai procédé pour le Niçois, souviens-toi …
- Je t’en suis vraiment redevable.
- En tout cas, pas d’erreur possible, j’ai sa photo.
- T’as pris le zèbre ?
- Au moins dix fois, avec le Nikon, zoom 300 mm
- Il tire un peu sur les côtés.
- Tu rigoles ! c’est vraiment l’appareil utilisable par tout le monde, « sauf les aveugles, ça va de soi » !
- Quel rapport avec Brassens ?
- T’as raison, restons sérieux ; j’aimerais bien d’abord explorer les lieux tout à l’heure une dernière fois.
- A cette heure-ci, oui, c’est ouvert.
- Et pour…l’opération, si on disait le premier lundi qui vient ?
- Prends le deuxième… ou le troisième.
- Tu n’es pas pressé de voir la une des journaux !
- L’éloge funèbre ?
- Ouais ! avec la photo du client !
- Sur le dos ? Haha ha.
- Cette perspective n’a l’air de ne t’attrister qu’à moitié.
- Qu’à moitié, tu l’as dit. Ils sont là?
- Oui, les deux : ton flingue et ton chargeur. Pas de risque de fichier, pas de marques distinctives ?
- Non, rien. Ni derrière, ni devant.
- Le tarif est un peu plus élevé que pour le Niçois, mais, bon, tu comprends….
- Ça monte, normal
- Et puis toi, tu préfères faire appel à des pros, pas vrai ?
- Des fois. Une question d’habitude. Mais ça dépend aussi du cadre, bien sûr.
- Ça n’empèche pas que certains, pros ou pas, n’ont pas de principe ! J’appelle ça des méchantes gens.
- Ça m’écœure !
- Avec moi, c’est réglo ! D’ailleurs, depuis l’affaire de Monaco, tu sais que …
- Une vieille dette... qui m’a sauvé la vie.
- T’inquiète pas, bientôt ses héritiers pourront ranger son gilet dans la penderie à ce fumier ! Un gilet en bois ! La vache !
- J’espère que les cintres sont solides ! Et le cri ?
- Je te trouve bien sensible ! Il n’aura pas le temps de gueuler, rien à craindre. Il faudra combien de temps pour rentrer à la villa ?
- Trois heures, tout au plus. Mais tu me tires une belle épine du pied.
- Au fait , c’est bien Fredo qui conduira, hein ? Parce que moi, depuis avant hier, il ne me reste plus un seul point sur le permis !
- Merde !

Aucun commentaire: