vendredi 11 décembre 2009

Jeu de la conversation non-téléphonique (2)

La réponse d'Ande à la moitié de départ:


- Hello, t’as réussi à te garer facilement ? Pas sur le bateau j’espère !
- Evidemment. Jamais devant.
- Pas trop difficile de conduire sans ton bras gauche ?
- C’est l’autre.
- Ah ! excuse-moi ! Ces prothèses en silicone sont si bien faites maintenant !
- En bois.
- Comment ça en bois ! Tu vas pas me dire que c’est du bois ! Ben mon vieux, c’est super bien fait ! Bon, mais pose donc ton sac dans le couloir !
- Entre la baie vitrée et l’escalier.
- Si tu veux. Dans le couloir ou entre la baie vitrée et l’escalier, c’est égal. Bon, je vais nous préparer un petit remontant des familles avec du curaçao !
- Ne fais pas ça, malheureux.
- Pourquoi donc ? T’aimes plus le curaçao ? Ah oui, j’oubliais, t’es devenu allergique le jour où Katie t’as quitté. J’me souviens que ce jour là, t’as bu 53 cocktails d’affilés, j’ai même dû t’amener aux urgences !
- Je t’en suis vraiment redevable.
- Dans ton délire tu me posais la même question sempiternellement !
- T’as pris le zèbre ?
- Oui ! c’est ça ! T’as pris le zèbre. Je suppose que tes souvenirs de safari avec ta Katie te taraudaient. Bon, mais comment tu fais avec ta prothèse, ça doit être coton - que j’suis drôle ! - de tenir un fusil pour abattre des zèbres. Comment fais-tu maintenant ?
- Il tire un peu sur les côtés.
- Tu continues à chasser avec un fusil qui tire sur les côtés ? Fais gaffe ! c’est dangereux ! et gare aux gorilles !
- Quel rapport avec Brassens ?
- Chais pas ! rapport au fusil, aux animaux ! Bref, tout ça quoi ! Bon, j’ai que du curaçao à la maison. On va s’en jeter un au bistrot à côté, si c’est ouvert ?
- A cette heure-ci, oui, c’est ouvert.
- Quel verre je prends ?
- Prends le deuxième… ou le troisième.
- Ah bon ! Tu veux être aux premières loges pour une super beuverie !
- L’éloge funèbre ?
- Toujours aussi drôle ! pourquoi pas celle de ta concierge que t’as dans le pif !
- Sur le dos ? Haha ha.
- Ouais, sur dos en plus ! Allez on le vide ce verre avant que les footeux arrivent pour la troisième mi-temps ?
- Qu’à moitié, tu l’as dit. Ils sont là ?
- Non, pas encore ! Tu les as repérés ?
- Non, rien. Ni derrière, ni devant.
- Eh dis-moi, c’est normal, je commence à voir double ?
- Ça monte, normal.
- Faut dire j’en suis bien à mon quinzième verres ! T’as l’habitude de picoler, toi ?
- Des fois. Une question d’habitude. Mais ça dépend aussi du cadre, bien sûr.
- Ben moi, ça dépend pas de ça du tout !
- Ca m’écœure !
- J’vois pas pourquoi ! Tiens, rappelle-toi l’hosto !
- Une vieille dette... qui m’a sauvé la vie.
- Ouais, je sais, tu l’as déjà dit, n’en rajoute pas ! Dis, j’espère que les peintres sont des bolides ! ARRRGHH !
- J’espère que les cintres sont solides ! Et le cri ?
- Ouais, chai plus c’que j’dis ! Depuis kankonéla ?
- Trois heures, tout au plus. Mais tu me tires une belle épine du pied.
- J’en chuis ravi tu chai ! et bourré auchi !
- Merde !

Aucun commentaire: