jeudi 7 novembre 2013

ville intérieure imaginaire (Estelle)




Avec fougue, j’arpente une ruelle blanche
Avec rage, j’emprunte l’allée de l’usure
Désolée, je rejoins l’avenue dont les branches
Sur ce lent boulevard me servent de masure.

Le passage de l’ange est loin derrière moi :
Le chemin des pensées clairsemées me dégrise
Et l’impasse où le ciel doux s’immisce et larmoie.
Aboutit au rond-point où l’angoisse me brise,

Je quitte le sentier souple il ne mène à rien,
Le cours de mes années labyrinthes m’égare.
Avec joie s’accouder à ce pont aérien
Voir le fleuve et les fleurs glisser symphonie rare.

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