lundi 18 novembre 2013

SUR LE SEUIL, UN FAUTEUIL (Estelle)


Lorsque tu es assise en ce profond fauteuil
Sous l’ampoule électrique immobile et en deuil
Parle-moi -  je suis là - au lieu d’être muette
Et brulante et glacée, inerte statuette.

Passe une ombre en tes yeux et cesse leur bonté
Ciel ombragé soudain tu es austérité
Nulle complicité tes pupilles sont ombres
Hurlements bris de verre en mes pensées pénombres

Mais après cette fièvre il me faut m’apaiser
Personne n’est assis exceptée médusée
Ma poupée aux yeux verts au corps bordé de laine

Abrite ma douleur  en son cœur porcelaine.

2 commentaires:

Cid Larsen a dit…

Magnifique !!!
Un certain regard sur les poupées en porcelaine ... Très Estellien !
Acid

Anonyme a dit…

En voici la solution, dévoilée par Sancid :

Le rideau de ma voisine (MUSSET)

Le rideau de ma voisine
Se soulève lentement.
Elle va, je l'imagine,
Prendre l'air un moment.

On entr'ouvre la fenêtre :
Je sens mon coeur palpiter.
Elle veut savoir peut-être
Si je suis à guetter.

Mais, hélas ! ce n'est qu'un rêve ;
Ma voisine aime un lourdaud,
Et c'est le vent qui soulève
Le coin de son rideau.