lundi 28 octobre 2013

Ville intérieure imaginaire (Ande)




Avec la rue personne incontournable comme un jour sans pain
Un chemin sans nom précis comme un oubli quotidien
Près du passage qui sonne juste à l’oreille d’un frôlement

Avec une impasse pleine d’espaces et de contrechamps
Dans l’avenue où l’on croise tant d’individus inattendus
Le boulevard du néant Le boulevard du non-sens

Avec la place du rien stérile et abyssale
Sous une passerelle qui attire vers la vacuité et le vide primal
Un carrefour où des pactes se scellent par des silences protocolaires

Avec le sentier des espaces normés comme des voies toutes tracées
Et la galerie de l’espèce où l’on y trouve tant d’humains
Derrière l’esplanade des spécimens prototypes ou originaux c’est selon

Près du Grand Pont des êtres où vont les âmes errantes
S’en cadenasser aux grilles définitives

Avec l’amer qui reste en bouche comme une désillusion ultime
Un nomadisme intérieur urbain qui s’étire à l’infini.



1 commentaire:

Sid a dit…

bon, va falloir que je me remette en jambe à ce que je constate... un Cid se doit de déambuler sur trois pattes. or les deux autres sont plus lestes. mais ca fait du bien de te lire!