lundi 23 mars 2009

Espèces d'espaces (Cécile)

Il s’agit de réécrire, en suivant la ou les contraintes de son choix : le texte souche, extrait d'une phrase de Georges Perec dans « Espèces d'espaces » (éd. Galilée) :

« Passer une frontière est toujours quelque chose d'un peu émouvant :
une limite imaginaire, matérialisée par une barrière de bois (...)
suffit pour tout changer, et jusqu'au paysage même : c'est le même
air, c'est la même terre, mais la route n'est plus tout à fait la
même, la graphie des panneaux routiers change, les boulangeries ne
ressemblent plus tout à fait à ce que nous appelions, un instant
avant, boulangerie, les pains n'ont plus la même forme (...). »

Un mot sur deux, pour un autre récit.(sur une idée de  Wanatoctoumi)
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Passer @ frontière @ toujours @ chose @
un @ émouvant : @ limite @, matérialisée
@ une @ de @ (...) suffit @
tout @, et @ paysage @: c @ le @
air, @ est @ même @, mais @
route @ est @ tout @ fait @ même, @
graphie @ panneaux @ change,
@ boulangeries @ ressemblent @ tout @
fait @ ce @ nous @, un @ avant,
@, les @ n @ plus @ même @ (…)

Passer la frontière c'est toujours une chose poignante,
un moment émouvant : la limite obscure, matérialisée
comme une part de tarte (...) suffit en
tout cas, et le paysage aussi: c'est le bon
air, c' est la même chanson, mais la
route c' est plus tout à fait la même, la cyrillique
graphie les panneaux rouges, ça change,
les boulangeries abkhazes se ressemblent comme tout ce qu'on fait
fait dans ce pays abscons, nous touristes, un pied en avant,
arrogants, les yeux n'ont plus le même éclat que dans nos polaroïds (…)


1 commentaire:

Cid Larsen a dit…

good idea, my dear! je me collerai à la deuxième moitié de ton puzzle...