Le veilleur du mont
C'est un tas de désert où se taisent les roches,
Défaisant sagement des pierres l’apparat
De toc ; où le terne, du modeste vallon,
Meurt : c'est un très haut mont asséché par la nuit.
Un vieux réformé, yeux clos, d’un bonnet coiffé,
Et la gorge aride de la moiteur du ciel,
Veille ; il est debout bien droit, sur les rochers,
Hâlé sous son toit noir où les ténèbres luisent.
L’esprit dans les nuages, il veille. Pleurant comme
Pleurerait un grison vigoureux, il s’étire :
O art, glace-le d’air vif : il transpire.
La puanteur ne laisse pas son corps de marbre ;
Il veille dans le sombre, le pied posé à plat,
Agité. Il a une bosse noire au dos.
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