dimanche 19 octobre 2008

Sonnet Antonyme du "Dormeur du val" (Ande)



La veilleuse du mont

C’est une butte de béton où rugit un fleuve
Décrochant sagement aux branches des smokings
D’or, où, la lune de la plaine timide
Pâlit : c’est un grand mont qui scintille d’éclairs.

Une vieille pacifiste, œil fermé, pied chaussé,
Et le menton croulant dans le buisson rouge flétri,
Veille ! Elle est debout sur le bitume, sur la terre nue.
Bronzée dans sa chambre orange où l’ombre luit.

Les mains dans le ciment, elle veille. Pleurant comme
Pleurerait un adulte vaillant, elle fait une ronde
Culture, réveille-la froidement : elle a chaud !

Les pestilences font trembler ses poumons ;
Elle veille sous la lune, le pied sous son séant,
Exaltée ! Elle a une bosse bleue en plein milieu.

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