mercredi 1 septembre 2010

Poème antonyme (Sandrine)


Vilaine

Vilaine, viens toucher si la boue
Qui ce soir aura pourri
Sa croûte de crasse sous la pluie,
Cru ajout d’avant-soir
Le plat de sa croûte noire,
Et son sombre du tien différent.
Joie ! touche comme en de grands confinements,
Vilaine, elle laissera sous le chemin,
Joie, joie son horreur s’envoler !
O non fée de Modernité,
Puisqu'une telle laideur dure
Que du soir jusques au matin !
Donc, si tu ne me crois pas, vilaine,
Tandis que ton âge se flétrionne
En son plus glauque blet,
Sème, sème ta vieillesse :
Comme à cette laideur, la jeunesse
A mis en valeur ton horreur.

Version antonymique de "Mignonne, allons voir si la rose..." (Odes, I, 17 Ronsard,1524, Vendômois)

1 commentaire:

escorte genève a dit…

Votre poème est vraiment impressionnant.Continuez !