jeudi 29 janvier 2009

Texte : Homophonie approximative (Ande)

" Longtemps je me suis couché de bonne heure " se dit Victor.
Il s’est imposé ce rythme depuis de longues années déjà.
Sans mal : idéal sportif oblige ! Et pas question de déroger à la règle !
Mais voilà, depuis quelques temps, l’amante attendrie souffle dans son cœur un air joyeux plein de bonheur.
Seulement Victor n’a plus vingt ans, il a beau en chantant un air gai, douché de fraîcheur, sortir de la salle de bain frais comme un gardon ; on sent la vie passée compter ses heures.
Lui, se dit qu’enfin le sang de la vie coule dans son cœur, que bon sang ! Il est touché par cette douceur qu’est Juliette, son unique Princesse.
En célibataire endurci, il n’avait jamais envisagé l’Amour sauf comme un malheur. Il y a longtemps, saoul comme un p’tit beurre, il avait évidemment poursuivi toutes les bonnes sœurs du coin, comme un défi à sa solitude ! Bien sûr, las de ces facéties, il décide un beau matin, que le temps essuierait toutes les douleurs, que l’âme sœur ne lui tartinerait jamais de pain-beurre, que pour lui, à cette heure, la vie s’est jouée de malheurs, qu’aucune amie à lui ne suivrait un tel coureur … Bref, qu’il serait à jamais seul !
Sauf qu’un jour, à l’heure où blanchit la campagne, dès potron-jacquet, le mâle sportif s’éveille en lui et décide d’aller courir par les chemins, dans un bois tout près de là … et tombe nez à nez, face à face avec sa mie, son bonheur.
Ainsi, il se couche dorénavant tard, très tard !!! … maintenant qu’il a trouvé l’âme sœur ! Il se dit ; " Bon sang ! J’aime lui toucher les rondeurs !"

1 commentaire:

Cid Larsen a dit…

Un Cid dit ainsi: "loin d'être misérable"!