mardi 27 octobre 2009

Besoin de vélo - 1 (Sandrine)


Texte de départ (proposé par Zazie) :


Le vélo est l’école du vent.

On compte deux sortes de vents cyclistes : le vent objectif et le vent relatif. Le premier est celui que fabrique la mécanique du monde et le second est l’œuvre du cycliste tout seul. Son chef-d’œuvre, pourrait-on dire, car plus il est rapide, plus le cycliste fabrique du vent.

Le vent du monde est celui qui nous vient de face. Contre lui, je ne connais pas d’autre remède que l’amitié et la solidarité. Le jour où vous prenez un grand vent du nord bien installé dans la pipe, rien ne vaut un camarade aux larges épaules. Vous vous faites petit derrière lui et vous attendez que ça passe. Plus précisément, vous attendez qu’il s’écarte pour vous céder le relais et aller au charbon à votre tour.

Paul FOURNEL, Besoin de vélo, Seuil, 2001.

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Ce texte tritouillé selon la contrainte du prisonnier libéré:

Le tut-tut à pédale ou la page d’Eole à la baguette.

Quelque houle fait que la pédale glapit: la houle plaquée ou la houle fidèle à l’objet défigé. La houle plaquée file tout de go, fille du Haut; la houle de l’objet, elle, déduit du pédalage. Itaque: hâte pédalée = belle houle galopée.

La houle galaktique pique le bide. Je pèle, je gèle, paquet pathétique de la guibole? J’appelle du doigt l’épaule bâtie à la Lego du pote Guy et je tâte, poli du pied, Guy à la tête du peloton. Ou plutôt, je double Guy qui, à la queue du duo, bafouille „Faut qu’t’y go!“, et je dépote, tout à la pédale.

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