dimanche 31 juillet 2011

Comme le sonnet en -X de Mallarmé (Cécile)

Un sonnet, donc, dont les rimes, non content d'être régulières, sont homophoniques, masculines et féminines. En tout, deux sons seulement reviennent. Si vous n'avez rien compris, lire le sonnet en -X de Mallarmé.

A trop passer de mots, on égoutte le meilleur

Et sur le papier reste un sonnet atrabile

Et alors on découvre, affront, rage, frayeur

Qu’encore une autre année, il faut que l’on rempile

Non content de ramper au niveau inférieur

Loin des attraits du temps, des appâts de la ville,

Encore on sert à tous un Stéphane Monseigneur

Insidieusement, du temps le sable file.

Mallarmé, lui, cousait, même gros en blanc fil

Mallarmé il servait des salades sans babil.

Si je vendais du flan, en restant à demeure

Toute l’année serait le mois des Anquetil,

Des Perec et Queneau, mais tout ça c’est du beurre

Et revient en septembre, le ruisseau sous le cil.

Aucun commentaire: