jeudi 21 novembre 2013

La nucléoprotéine (Estelle)




La nucléoprotéine… quand nous aurons allumé le fétiche, nous ne pourrons plus voir la nucléoprotéine.
Quand il y a le fétiche, il n’y a plus que le fétiche qui compte. Le fétiche est un hypersustentateur.
Ce software, regardez le cicatrisant a chassé tous ses noyaux pour nous !
Il a fixé au placentaire ses pulsions de cuissot, avec une lumitype élégante en arrondi d’ondemètre soigné.
Il n’en fait que plus frisquet, bien sûr, mais on respire, mais on s’aère, ce sont les utriculaires et le camionnage des utriculaires.
C’est vrai qu’il manque la menuiserie mais le cicatrisant n’est pas mal comme illustré de l’infibulation.
On ne s’attendait pas à partir en utriculaire aussi vite, et peut-être aussi longtemps.
Regardez cette étiquette, je la vois, tu la vois, et pourtant elle n’existe plus, s’il faut en croire les aétites du vit de la lugeuse.

lundi 18 novembre 2013

SUR LE SEUIL, UN FAUTEUIL (Estelle)


Lorsque tu es assise en ce profond fauteuil
Sous l’ampoule électrique immobile et en deuil
Parle-moi -  je suis là - au lieu d’être muette
Et brulante et glacée, inerte statuette.

Passe une ombre en tes yeux et cesse leur bonté
Ciel ombragé soudain tu es austérité
Nulle complicité tes pupilles sont ombres
Hurlements bris de verre en mes pensées pénombres

Mais après cette fièvre il me faut m’apaiser
Personne n’est assis exceptée médusée
Ma poupée aux yeux verts au corps bordé de laine

Abrite ma douleur  en son cœur porcelaine.

dimanche 10 novembre 2013

Accrochée au mur, l'horloge ... (Ande)




Accrochée au mur, l’horloge … relative et indispensable

Accrochée au mur, l’horloge … irréelle et intemporelle
Cachant le désespoir, elles promettent de longues nuits tic tac, blanches … et veines
Il voulait sa page noircie … de signes cabalistiques et abscons
Il prévoyait de devenir poète caféinomane … Il songe …

Elle se lève au milieu de la nuit … Se prépare un arabica
Il lui en veut de troubler … son silence tic tac et son vide intérieur
Il songe longuement …  Il aurait voulu naître artiste des mots
Elle aurait voulu le quitter …

… Avant qu’il ne soit trop tard … Elle songe …
Elle ne peut se faire à l’idée  d’abandonner … ce rituel nocturne
Ainsi comme tous les soirs … Il veille … Elle se réveille … aux doux bruits des tic-tac
Des horloges qui n’en font souvent qu’une seule connivence entre eux

Transduction à l'inverse de "La Nuit" texte de JJ (Ande)

 Texte de Jacques Jouet,  un extrait de Mek-Ouyes chez les Testut, paru dans Mek-Ouyes amoureux chez P.O.L. http://zazipo.net/


"La nuit... Quand nous aurons allumé le feu, nous ne pourrons plus voir la nuit. Quand il y a le feu, il n’y a plus que le feu qui compte. Le feu est un hypnotiseur. Ce soir, regardez, le ciel a chassé tous ses nuages pour nous ! Il a fixé au plafond ses punaises de cuivre, avec une lune élégante en arrondi d’ongle soigné. Il n’en fait que plus frisquet, bien sûr, mais on respire, mais on s’aère, c’est les vacances et le camp de vacances ! C’est vrai qu’il manque la mer, mais le ciel n’est pas mal non plus comme image de l’infinitude. On ne s’attendait pas à partir en vacances aussi vite, et peut-être aussi longtemps. Regardez cette étoile, je la vois, tu la vois, et pourtant elle n’existe plus, s’il faut en croire les affaires de vitesse de la lumière."

Un jour, lorsque j’aurais fermé le bec de cygne,
Je pourrais écouter l’eau couler en moi.
Lorsqu’il y a l’eau qui ruisselle,
L’eau n’a plus d’importance en soi.
L’eau vivifie.
Ce matin, entends la terre qui chante
Ses venelles confidentielles pour tous !
Elle a planté ses racines de rouvre,
Avec de sobres écussons aux bords grignotés.
Elle réchauffe.
Evidemment, je suffoque un peu, je m’enferme,
C’est le temps du labeur, de la mise à l’ouvrage !
L’océan est présent  dans ma conscience,
Mais la terre est bien ancrée dans une actualité brulante.
Je m’attends à reprendre les affaires dans l’instant, précipitamment.
Regarde ses armoiries, que l’on imagine accrochées aux chênes,
On les perçoit, elles disparaissent, s’envolent avec le vent de l’automne,
S’il faut accorder du crédit aux saisons et au temps des conserves.
Je m’oublie un moment dans un songe … 

Ville intérieure imaginaire (Ande)


Chemins chaotiques                        Passages imprévus       Passerelles impraticables
                                                Voie sans issue

Routes improbables                        Galerie fortuite                     Rond-point complexe
                                                Carrefour dangereux

Allée hasardeuse                        Rues taguées                        Ligne droite
                                                Avenues polychromes

Avec le hasard de naître
Et la nécessité d’être
Avec des sentiments complexes
Et le sommeil dévastateur
Sans rêve, sans trêve
Avec la délicate machine humaine
Au cœur suspendu

Voyage nocturne                         Esplanade obscure            Routes chimériques
                                                 Nuit blanche           

jeudi 7 novembre 2013

ville intérieure imaginaire (Estelle)




Avec fougue, j’arpente une ruelle blanche
Avec rage, j’emprunte l’allée de l’usure
Désolée, je rejoins l’avenue dont les branches
Sur ce lent boulevard me servent de masure.

Le passage de l’ange est loin derrière moi :
Le chemin des pensées clairsemées me dégrise
Et l’impasse où le ciel doux s’immisce et larmoie.
Aboutit au rond-point où l’angoisse me brise,

Je quitte le sentier souple il ne mène à rien,
Le cours de mes années labyrinthes m’égare.
Avec joie s’accouder à ce pont aérien
Voir le fleuve et les fleurs glisser symphonie rare.

mardi 5 novembre 2013

Ville intérieure imaginaire (Sandrine)




Avec soudain le temps du carrefour

L’espoir d’un pont entre eux et moi

Les impasses passées rêvant encore d’amour

Choisir le sentier qui ira tout droit

De galerie en galerie

Remonter cette allée cette pente au galop

Avec un passage aux murs un peu gris

Une place où coule de l’eau

La bonne rue enfin enfin au bon endroit

Un rayon effleure un bout d’avenue

Nul pleur pour assombrir la voie

Au bout d’un autre quai passerelle chenue

Enjamber la pluie qui mouillait la route

Avec un boulevard pour gommer tous mes doutes