jeudi 15 décembre 2011

Souvenir d'une quenine berruyère (Sandrine)

Quenine

1 : vers de 12 syllabes

2 : 5 syllabes

3 : 14 syllabes (tétradecasyllabes)

4 : 7 syllabes

5 : 10 syllabes



Et si on arrêtait, juste une pause stop

Vraiment pas la peine

Tous ces efforts échoués dans une sordide incompétence

Seul un fou s’entête ainsi

Et les idiots persistent dans l’erreur


Cela ressemble à de la suspicion

Sans pouvoir l’affirmer le doute s’est creusé

Pourtant ça en a tout l’air

Ou alors peut-être

A moins que… mais non je n’y mettrai pas ma main au feu


Désormais le cul-de-sac s’effiloche en impatience

Soubresaut d’inutile absolution

Attendre toujours

Ne jamais savoir quand ni où ni comment. Rien.

Vieux inexorablement


Moi, le steak c’est pas mon fort

On ne vous prendra qu’un pichet car on conduit après

Sacré Jean-Luc, vraiment, toujours le mot pour rire

Et vous, vous partez où pour les vacances

Silence loquace


Matin en bourgeons

Et dans la brume un éclat

Signe tangible en bout de commissures

La meule frôlée de près, son roulis doux berce aussi

Mets cela de côté, tu donneras au chien.

jeudi 1 décembre 2011

Adieu Mallarmé (Sandrine)


Sonnet antonymique du "Salut" de Mallarmé

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Adieu

Tout, ce limon, phrase féconde

A ignorer la prosodie ;

Telle près émerge une unique

Limace si seule à l’endroit.


Vous envolez, ô singuliers

Rivaux, toi jamais sur la proue

Nous l’arrière mesquin qui colle

Le feu de silence et d’étés ;


Un vilain sérieux me refuse

Terrifié d’immobilité

De fouler couché cet adieu


Multitude, bas-fond, souillure

Tout nier de ce qui valut

Le noir bonheur de ta dentelle.