lundi 15 février 2010

C'est un trou de verdure... roman

Cid Larsen a aussi commis un roman, commencé à Bourges cet été, appuyé par de nombreux amis à plumes, remis mille fois sur le métier, et finalement achevé (bing) cet hiver sous la neige. Vous le trouverez dans son intégralité ici.
A tous, bonne lecture.
A Annick, Gérald, Jean-Marc, Jean-Paul, encore une fois toute notre amitié et toute notre gratitude (et même plus encore).

dimanche 14 février 2010

Redonde de circonstance (Ande)



1 : Amour ; 2 : cœur ; 3 : voleur


Rêves torrides, songes d’Amour

Deux êtres seuls en un cœur

L’envoûtement s’insinue tel un voleur

Dans l’âme de la dame de cœur

Qui souvent soupire d’Amour


Une passion volcanique au fond du cœur

Fragments de discours d’un voleur

De cœur, distille sans grand Amour

Un verbe incertain, de Cupidon voleur

Appris à l’Académie des briseurs de cœurs


Un séducteur qui enjôle tel un voleur

La dame meurtrie en son bel Amour

Songes éphémères et peines de cœur

Deux êtres seuls et pas d’Amour

Cœur en lambeaux brisé par un voleur

vendredi 12 février 2010

Redonde (Cécile)


Bien difficile pour moi d’écrire des vers

Mes sons mis ensemble n’amassent pas mousse

Vraiment pas de quoi en faire un livre

De cette écume, blanchâtre mousse

Qui n’ont pas même le nom de vers


Plus je griffonne et plus j’émousse

Mon crayon, moins je livre

A mon clavier des vers

Sinon de circonstance, je livre

En écriture l’inexpérience du mousse


Il est temps que je te délivre

Et qu’enfin tu partes vers

Le champignon et sa femme la mousse

Oui, vraiment, voilà un vers

Qui mérite sa place en honorifique livre

Redondes de Gérald

Merci à Gérald d'avoir joué avec nous à la redonde.


Certitude du toi

Le monde est vaste et il est loin

Le temps où j’en serai plus près

Puisque je ne bouge d’ici

Et puisque je ne peux voir près

Ce qui s’étend sans fin au loin.


Aussi de toi je reste près

Cloîtré dans la maison, ici

Ne m’en allant parfois au loin

Que pour vérifier que l’ici

Est le seul monde qui soit près


De ce que j’attends de l’ici.

Je n’ai plus envie d’aller loin

Car les chimères vues de près

Sont des ressorts qui, de très loin,

Me renvoient illico ici.


Clarification

Je me souviens du jour où tu m’avais dit oui.

Un oui sera un oui, un non sera un non.

Tu m’aimeras vraiment ? Ne me dis pas peut-être

Car je crois au malheur, ce piège que le non-

Respect des serments a mis sous l’oubli du oui.


Depuis cet heureux jour, je ne sais dire non

Aux ouis que tu me dis. Je suis bête peut-être,

Têtu, borné, étroit, un peu béni oui-oui

Mais pas du tout menteur. L’avenir est peut-être

Un pari sur le rien, disent les penseurs non-


Partisans du pari. Le hasard est peut-être

Une machine à sous, mais quand tu me dis oui

Je ne comprends pas non et quand tu me dis non

Je comprends ton refus. Tout ça pour dire, oui,

Que le non n’est pas oui ni le oui un peut-être.


Dilemme dit l’homme.

Entre l’homme et la femme, il y a le front du sexe

Entre le sud et nous, des murailles d’argent

Et les idéalistes nous parlent d’amour...

Parfois entre homme et femme circule l’argent

Et le nord et le sud se monnayent du sexe.


Entre ton sud et moi, pas de conflit d’argent

Mais la constante aiguille du nord de l’amour

Qui oscille, qui tend mon sexe vers ton sexe

Et me laisse ravi, en demande d’amour,

Car l’amour ne s’épuise pas comme l’argent.


Voilà un sujet de débat, l’argent, l’amour,

Le sexe. Certains, pas nets, bannissent le sexe,

D’autres, pas nets aussi, le mêlent à l’argent,

Moi j’aime bien ton nord, ton sud et puis ton sexe,

Ce fil d’Ariane qui me relie à l’amour.

lundi 8 février 2010

Carnaval - Redonde de circonstance (Sandrine)


Redonde
1 : jaune, 2 : lumière, 3 : rouge

Le pinceau dans le jaune
Un masque de lumière
Sur les joues un peu de rouge
Pas de larme sous la lumière
Tulle jaune

Après l’ombre la lumière
Les flonflons en rouge
Le sourire jaune
La lippe elle rouge
Lampion de papier papier de lumière

Une étoile rouge
Dans les cheveux de la poussière jaune
Comme un confetti de lumière
Un jour en jaune
Un verre de vin très rouge

samedi 6 février 2010

Poème le Dormeur du val revisité par Teff (dit Gégé, invité par Ande)


Le dormeur du bal

C'est un trou de verdure où chante une bachelière,
Accrochant mollement aux gerbes des haillons
D'argent ; où les canettes, de la montagne de bières,
Fuient : c'est un petit bal qui mousse de pochetrons.

Un punk, jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais vomi bleu,
Dort ; il est étendu dans sa gerbe, sous la nue,
Vert dans son lit pâle où la musique pleut.

Les pieds dans la boue, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant tombé dans les pommes :
Nature, berce-le drôlement : il a froid.

Les effluves ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans les canettes, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux litres de rouge au côté droit.